Le foot est un sport très facile à pratiquer. Des charentaises, un bon pack de bières, quelques coussins, et vous êtes prêt à affronter n'importe quel match, même un Sedan-Niort sur pelouse gelée. Et pour compléter cet attirail du parfait footeux, voici Tetrofoot.

jeudi 9 septembre 2010

Tetrofoot fait le tour des matchs internationaux

En plus de suivre les Bleus, Tetrofoot en a vu de toutes les couleurs sur les terrains du monde entier. Faut dire que ça jouait de partout : éliminatoires de l'Euro, de la CAN, matchs amicaux de gala... Allez, un point complet de la situation internationale!

Le match de la semaine :

"Je n'ai jamais joué un match amical de ma vie". Mascherano avait annoncé la couleur. L'Argentine accueillait mardi l'Espagne au Stade monumental de Buenos Aires, pour un match de prestige. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les albiceleste n'ont pas fait dans le détail. Ils ont triomphé, sur le score de 4-1, face à la Roja.

Pourquoi c'était un match important :

L'Argentine du nouveau sélectionneur Sergio Batista a besoin de se reconstruire après l'échec du mondial 2010 (élimination 4-0 en quarts de finale face à l'Allemagne). Le successeur de Maradona doit acquérir une certaine légitimité à la tête de l'équipe A. Même si ses performances de joueur (champion du monde 86, vainqueur de la Copa Libertadores avec Argentinos Junior en 85) comme d'entraineur (champion olympique avec les espoirs argentins en 2008) lui donnent une forte côte de sympathie auprès des supporters. Quant à l'Espagne, elle se devait de défendre son statut de meilleure équipe du monde.

Pourquoi il faut relativiser ce résultat :

L'Espagne n'avait pas aligné son équipe-type. Au coup d'envoi, seuls 5 joueurs faisaient parti du onze type de la coupe du Monde 2010. Torres et Casillas sont resté sur le banc, Xavi n'a joué que 35 minutes. Le secteur défensif était chamboulé, avec les absences de Puyol, Ramos et Capdevilla. Le latéral gauche d'Osasuna, "Nacho" Monreal, 24 ans et 4 sélections, a notamment dû se coltiner Messi pendant 85 minutes...

La fiche du match :


Argentine : Romero - Zanetti, Demichelis, G. Milito, Heinze - Banega, Mascherano (cap.), Cambiasso - Messi (D'Alessandro, 89e), Higuain (Agüero, 67e), Tevez (Di Maria, 60e)

Espagne : Reina (Valdes, 46e) - Arbeloa, Pique, Marchena, Monreal - Busquets, Xabi Alonso (Pedro, 70e), Iniesta (Cazorla, 46e), Fabregas (Xavi, 56e) - Villa (Llorente, 46e), Silva (Navas, 46e).

Buts : Messi (10e), Higuaín (13e), Tévez (34e), Agüero (90e+1) pour l'Argentine ; Llorente (84e) pour l'Espagne.


Le résumé du match :

Messi, la main sur le coeur après son but
Autant le souligner, l'affiche a tenu toutes ses promesses. L'Argentine, partie en trombe, a complétement asphixié l'Espagne et sa défense "expérimentale". Messi a d'abord ouvert le score sur une merveille de balle piquée, puis Higuain et Tevez ont plié l'affaire, permettant aux argentins de rentrer aux vestiaires sur le score de 3-0. Après la pause, les coéquipiers de Cambiasso (encore très bon, on ne comprend toujours pas pourquoi Maradona ne l'a pas emmené en Afrique du Sud) ont laissé venir les espagnols et ont procédé par contre, avec quelques belles percées de Messi balle au pied. Les espagnols ont alors pu développer leur jeu, Cazorla trouvait la barre, avant que Llorente, entré à la pause, ne trompe Romero d'un tir en pivot. Mais c'est l'Argentine qui clôturait le spectacle, avec un but d'Agüero de la tête sur un dernier centre de Heinze.

Ici, le résumé vidéo du match

Remarques en vrac :

- Les célébres bourdes des gardiens anglais seraient-elles contagieuses? Pour Pepe Reina, on se le demande. Le gardien de Liverpool, déjà coupable d'une immense boulette face à Arsenal, a récidivé mardi. Une malheureuse glissade au moment de dégager son camp, qui profite à Carlos Tevez  pour le troisième but argentin.
 
- Le joueur méconnu de l'albiceleste : Ever Banega. Le milieu offensif de Valence a livré un match plus que solide dans l'entrejeu argentin. Maradona avait pourtant jugé préférable de prendre Veron au mondial. Veron, un joueur dont le dernier match correct doit remonter à 2006 (estimation haute)...
 
- Symbole des faiblesses défensives de l'Espagne dans ce match : Agüero a réussi a marquer de la tête, malgré son 1,72m...
 
- C'est pas pour tailler Messi, mais quand même : en toute fin de match, le génial argentin a oublié son coéquipier Di Maria, pour un but tout fait, et a préféré la tenter perso... serait-ce la rivalité Barça-Real?
 
- Il fallait suivre la rencontre juste après Bosnie-France. Ca faisait un sacré choc en terme de qualité de jeu.

Les faits (plus ou moins) marquants de la semaine...

Le Portugal de Danny a ét accroché par
les modestes chypriotes
- On a trouvé plus en crise que la France : Le Portugal. Tenu en échec par Chypre à domicile sur le score de 4-4, la Selecçao a perdu en Norvége 1-0, et se trouve en difficulté dans ce groupe H des éliminatoires, où figurent aussi le Danemark et l'Islande. Privés de Cristiano Ronaldo, confrontés à la blessure du talentueux latéral gauche Fabio Coentrao, les portugais semblent totalement perdus. Les soucis du sélectionneur, Carlos Queiroz, suspendu 6 mois pour avoir "perturbé" un contrôle anti-dopage avant le mondial, mais qui refuse de quitter son poste, n'aident pas... Au fait, pourquoi s'opposer à un contrôle anti-dopage? Il n'y a pas de dopage dans le football, pourtant...

- On a retrouvé une vieille connaissance : Ioannis Okkas, un des buteurs chypriotes face au Portugal. En France, on se rappelle de son but contre Sochaux en 16émes de finale aller de la coupe UEFA 2004-2005. C'était avec l'Olympiakos, et les grecs avaient gagné les deux matches 1-0. Non, c'était juste pour placer le FC Sochaux-Montbéliard sur le blog...

- On a retrouvé une autre vieille connaissance : John Carew. Le grand maladroit qui a failli devenir une star à l'OL a  été décisif sur le but de Huseklepp face au Portugal. Comment? Une série de dribbles déroutants? Une magnifique ouverture en profondeur? Vous n'y êtes pas du tout... L'athlétique attaquant norvégien a offert la balle de but d'un tacle décidé dans les pieds d'Eduardo, le goal portugais, un peu lymphatique sur le coup. A voir ici.

- On a trouvé pire que France-Biélorussie : le 3 septembre, il y avait à Kaunas un alléchant Lituanie-Ecosse. Par décence, Tetrofoot n'a pas souhaité visionner le résumé de ce match. Le 0-0 final indique toutefois que ce devait être joli à voir.

- Carton plein des Pays-Bas. Les finalistes du dernier mondial ont d'abord étrillé Saint-Marin (5-0), puis se sont imposé contre les finlandais (2-1). A noter, le doublé de Huntelaar face à la Finlande (Huntelaar, c'est le type que l'OM surveille à chaque mercato, et qui ne viendra pourtant jamais à Marseille) et surtout le but tout en finesse de Ruud face à Saint-Marin. Hé oui, Ruuuuuuud est de retour en équipe nationale. Il serait temps que ces hollandais comprennent que Van Persie et Kuyt ne sont pas des purs buteurs, et que le meilleur attaquant d'Europe s'appelle Van Nistelrooy... Suffit de voir ses stats' : il tourne à plus de 0,6 buts par match depuis dix ans, dans tous les clubs où il est passé. Ok, il va peut-être songer à une préretraite aux Emirats, et son genou droit est en plastique recyclable, mais depuis Van Basten et Ronaldo, on sait que tous les avants-centres de talent se pétent un truc tous les 6 mois.

- Sans faute également pour l'Italie, où Antonio Cassano (photo) effectue son grand retour. Cassano, c'est cet attaquant de talent, à la vie privée agitée (il a passé une saison et demi au Real, durant laquelle il revendique "4 fiancées et 600 à 700 conquêtes") et qui, selon ses dires, "sans ce but marqué contre l'Inter en 1999 , (serait) probablement devenu un voleur, un délinquant".  Brouillé avec Lippi, non sélectionné pour le Mondial, l'enfant terrible du foot italien a la confiance de Prandelli, le nouveau sélectionneur de la Squadra Azzura. Face à l'Estonie, il a inscrit un but de la tête avant d’offrir une passe décisive d’une talonnade inspirée. Le duo qu'il forme avec Giampaolo Pazzini, son partenaire d'attaque à la Samp' de Gênes, semble en tout cas très prometteur pour la Squadra.


- L'autre italien qui a le vent en poupe, c'est Capello. Le sélectionneur de l'Angleterre, très contesté après un Mondial catastrophique, devait rebondir rapidement. C'est fait, avec deux belles victoires contre la Bulgarie (4-0) et la Suisse (3-1). En plus, il paraîtrait que les anglais se sont trouvés un gardien de but fiable, en la personne de Joe Hart (photo), qui a poussé Shay Given sur le banc de Manchester City. Sinon, Wayne Rooney a enfin remarqué en sélection, face aux Suisses.


- Ce qui est top dans le foot africain, c'est les surnoms des équipes. Les Lions de la Teranga, par exemple, c'est la classe. Si on avait ça en Europe, pour la France, on dirait les Coqs Accueillants (c'est la traduction de Teranga), ce qui est nettement moins impressionant. En attendant, victoire 4-2 du Sénégal face aux Léopards de la RD Congo, avec un triplé de Mamadou Niang.

- L’Egypte concéde le nul à domicile (1-1) face à la Sierra Leone, idem pour l'Algérie face à la Tanzanie. Et la Tunisie n'a pas réussi à battre le modeste Malawi...

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