Le foot est un sport très facile à pratiquer. Des charentaises, un bon pack de bières, quelques coussins, et vous êtes prêt à affronter n'importe quel match, même un Sedan-Niort sur pelouse gelée. Et pour compléter cet attirail du parfait footeux, voici Tetrofoot.

vendredi 17 septembre 2010

Paris est déprimant...

Oui, Paris a gagné, et non, Tetrofoot n'est ni un afficionado du FC Séville ni un fan extrémiste de l'OM. Il vous explique donc pourquoi il a bondit en lisant l'analyse donnée par l'Equipe : "Discipliné défensivement et séduisant en contre-attaque, le Paris-SG s'est imposé... blablabli blablabla".

L'analyse du match :

Nené, décisif et chanceux : c'est Caceres qui détourne sa
frappe  au fond des filets de Palop
Pour résumer la chose, il faut avouer qu'au bout d'une demi-heure de jeu, on se demandait si Nené, le moins manchot des parisiens, avait le potentiel technique pour briguer la place de troisième gardien dans l'effectif sévillan. La vitesse des transmissions dans le jeu espagnol, la qualité technique individuelle des Jesus Navas, Capel, Cigarini, c'était un terrible délice. Les parisiens se prenaient une sacrée leçon de beau jeu. Il faut souligner le courage du PSG dans ces moments là : Jallet s'est arraché, Tiéné a été costaud, Armand a sorti deux-trois interceptions bienvenues sur des ballons chauds, et Edel est un miraculé. Alors oui, organisation défensive, solidarité des parisiens dans l'effort, on veut bien. De là à parler de maîtrise du match, il y a un grand pas, car Paris a eu très-très chaud à 5-6 reprises en première période... Ultra dominé, Paris a certes eu quelques bons ballons de contre. Mal conclus ou totalement vendangés. Au niveau de l'animation offensive, on n'en voudra pas à Jean-Eudes Maurice d'avoir tout raté sur son côté droit. A 24 ans, on a compris que ce joueur n'était pas un Youri Djorkaeff. On a juste du mal à comprendre par quel miracle il se retrouve avec un 5 dans l'Equipe, là où un 2 ou un 3 refléteraient mieux sa performance. Pareil pour Mevlut Erding. Le turc est visiblement dans une mauvaise passe. Il a du ballon, cela se voit, comme sur son enchaînement crochet-frappe peu avant la mi-temps. Ses appels continuels ont aussi fait du mal à la défense sévillane. Mais que d'approximations dans son jeu... Pour le reste, Nené a été moyen, Luyindula a fait de son mieux et a su offrir quelques caviars.

3 points, c'est tout.
Alors oui, dans un tel contexte, on peut se féliciter de la performance défensive des parisiens, de leur supériorité athlétique, de ce but de Nené, de la maîtrise affichée durant le dernier quart d'heure. Cependant, on peut se demander quelles certitudes dégager de ce succès. Que Paris sait défendre? Les sévillans se demandent toujours comment ils ont pu retourner aux vestiaires sans marquer. Et Paris en a récemment pris 4 à Tel-Aviv et 3 à Sochaux. La défense parisienne ne présente aucune garantie lorsqu'elle subit à ce point, et cette victoire face à Séville représente plutôt un exploit ponctuel que l'affirmation d'un style défensif assumé et efficace, façon Inter à la sauce Mourinho. Autre sujet de critique : le coaching de Kombouaré. A la 66ème minute, Paris était en train de prendre l'ascendant. Séville avait effectué ses trois changements et allait devoir jouer la fin du match avec un Jesus Navas sur une jambe, ce qui  réduisait considérablement son impact offensif. Dans ces conditions, comment peut-on sortir un attaquant (Erding) pour un pur milieu défensif (Makelele)? Certes, cela a fonctionné. Mais voir la triplette de poètes que Paris alignait au milieu (Chantôme-Clément-Makelele), ça fait frémir, et celà dénote un cruel manque d'ambition de la part de Kombouaré. On risque d'attendre longtemps avant de revoir Paris faire un beau parcours en coupe d'Europe...

Les p'tits détails :

Bien sûr, Tetrofoot n'a pas les moyens de s'offrir un envoyé spécial au stade Sanchez Pizjuan. Il a fallu matter le match sur W9, avec les com' avisés de Thierry Roland et les remarques pertinentes de Ferreri, ce qui en soit est déjà un calvaire. Extraits :

- L'éternelle : "Là, y'a faute monsieur l'arbitre!"... on s'croirait au bistrot.
- "Monsieur Schörgenhofer", dans la bouche de Thierry Roland, un délice.
- Nené tricote côté droit sous le pressing sévillan. Ca file des sueurs froides à Thierry Roland... Et ça donne "Allez, dégage! Dégage!"
- Ferreri a pas compris la subtilité du montage de la TV espagnole : le nom du joueur remplacé apparait en dessous du nom de son club... ça a pas manqué, on a eu droit à : "Capel sort... remplacé par Sevilla", suivi de cinq secondes d'un magnifique silence. Roland dormait, il a pas relevé.
- A la 85ème, Navas envoie un missile dans les parties intimes de Tiéné. Thierry Roland, attentif, y va de sa remarque délicate : "Madame Tiéné va pas reconnaître son mari"... encore une bien bonne.

A part ça...

-Luis Fabiano aurait pu atterir au mercato à l'OM. Ils l'ont pas eu, et force est de constater que si Brandao fait des efforts pour lui ressembler (il s'est coupé les cheveux), il y a encore du boulot : on est sceptique sur la capacité de Brand' à enchaîner contrôle poitrine-reprise de volée entre deux défenseurs.
- Luyindula meneur de jeu... on l'a trouvé marrante, celle-là.
- On regrette de ne pas avoir vu Negredo à l'oeuvre, côté sévillan. Le jeune attaquant espagnol (25 ans), 22 buts en deux saisons au Real, passé ensuite à Almeria, a rejoint Séville cette saison. Très prometteur, il compte déjà 4 sélections avec la Roja. Mais il est resté sur le banc hier...
- Banderole de soutien à Santos Mirasierra de la part des supporters parisiens... Santos, supporter de l'OM poilu et balèze comme Chabal, avec des piercings plein la figure, a été filmé en train de brandir un siège arraché dans les tribunes du Vicente Calderon lors d'un Atletico-OM, en 2008. Il parait que ce mec n'est pas un hooligan... Il est actuellement incarcéré en Espagne.

jeudi 9 septembre 2010

Tetrofoot fait le tour des matchs internationaux

En plus de suivre les Bleus, Tetrofoot en a vu de toutes les couleurs sur les terrains du monde entier. Faut dire que ça jouait de partout : éliminatoires de l'Euro, de la CAN, matchs amicaux de gala... Allez, un point complet de la situation internationale!

Le match de la semaine :

"Je n'ai jamais joué un match amical de ma vie". Mascherano avait annoncé la couleur. L'Argentine accueillait mardi l'Espagne au Stade monumental de Buenos Aires, pour un match de prestige. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les albiceleste n'ont pas fait dans le détail. Ils ont triomphé, sur le score de 4-1, face à la Roja.

Pourquoi c'était un match important :

L'Argentine du nouveau sélectionneur Sergio Batista a besoin de se reconstruire après l'échec du mondial 2010 (élimination 4-0 en quarts de finale face à l'Allemagne). Le successeur de Maradona doit acquérir une certaine légitimité à la tête de l'équipe A. Même si ses performances de joueur (champion du monde 86, vainqueur de la Copa Libertadores avec Argentinos Junior en 85) comme d'entraineur (champion olympique avec les espoirs argentins en 2008) lui donnent une forte côte de sympathie auprès des supporters. Quant à l'Espagne, elle se devait de défendre son statut de meilleure équipe du monde.

Pourquoi il faut relativiser ce résultat :

L'Espagne n'avait pas aligné son équipe-type. Au coup d'envoi, seuls 5 joueurs faisaient parti du onze type de la coupe du Monde 2010. Torres et Casillas sont resté sur le banc, Xavi n'a joué que 35 minutes. Le secteur défensif était chamboulé, avec les absences de Puyol, Ramos et Capdevilla. Le latéral gauche d'Osasuna, "Nacho" Monreal, 24 ans et 4 sélections, a notamment dû se coltiner Messi pendant 85 minutes...

La fiche du match :


Argentine : Romero - Zanetti, Demichelis, G. Milito, Heinze - Banega, Mascherano (cap.), Cambiasso - Messi (D'Alessandro, 89e), Higuain (Agüero, 67e), Tevez (Di Maria, 60e)

Espagne : Reina (Valdes, 46e) - Arbeloa, Pique, Marchena, Monreal - Busquets, Xabi Alonso (Pedro, 70e), Iniesta (Cazorla, 46e), Fabregas (Xavi, 56e) - Villa (Llorente, 46e), Silva (Navas, 46e).

Buts : Messi (10e), Higuaín (13e), Tévez (34e), Agüero (90e+1) pour l'Argentine ; Llorente (84e) pour l'Espagne.


Le résumé du match :

Messi, la main sur le coeur après son but
Autant le souligner, l'affiche a tenu toutes ses promesses. L'Argentine, partie en trombe, a complétement asphixié l'Espagne et sa défense "expérimentale". Messi a d'abord ouvert le score sur une merveille de balle piquée, puis Higuain et Tevez ont plié l'affaire, permettant aux argentins de rentrer aux vestiaires sur le score de 3-0. Après la pause, les coéquipiers de Cambiasso (encore très bon, on ne comprend toujours pas pourquoi Maradona ne l'a pas emmené en Afrique du Sud) ont laissé venir les espagnols et ont procédé par contre, avec quelques belles percées de Messi balle au pied. Les espagnols ont alors pu développer leur jeu, Cazorla trouvait la barre, avant que Llorente, entré à la pause, ne trompe Romero d'un tir en pivot. Mais c'est l'Argentine qui clôturait le spectacle, avec un but d'Agüero de la tête sur un dernier centre de Heinze.

Ici, le résumé vidéo du match

Remarques en vrac :

- Les célébres bourdes des gardiens anglais seraient-elles contagieuses? Pour Pepe Reina, on se le demande. Le gardien de Liverpool, déjà coupable d'une immense boulette face à Arsenal, a récidivé mardi. Une malheureuse glissade au moment de dégager son camp, qui profite à Carlos Tevez  pour le troisième but argentin.
 
- Le joueur méconnu de l'albiceleste : Ever Banega. Le milieu offensif de Valence a livré un match plus que solide dans l'entrejeu argentin. Maradona avait pourtant jugé préférable de prendre Veron au mondial. Veron, un joueur dont le dernier match correct doit remonter à 2006 (estimation haute)...
 
- Symbole des faiblesses défensives de l'Espagne dans ce match : Agüero a réussi a marquer de la tête, malgré son 1,72m...
 
- C'est pas pour tailler Messi, mais quand même : en toute fin de match, le génial argentin a oublié son coéquipier Di Maria, pour un but tout fait, et a préféré la tenter perso... serait-ce la rivalité Barça-Real?
 
- Il fallait suivre la rencontre juste après Bosnie-France. Ca faisait un sacré choc en terme de qualité de jeu.

Les faits (plus ou moins) marquants de la semaine...

Le Portugal de Danny a ét accroché par
les modestes chypriotes
- On a trouvé plus en crise que la France : Le Portugal. Tenu en échec par Chypre à domicile sur le score de 4-4, la Selecçao a perdu en Norvége 1-0, et se trouve en difficulté dans ce groupe H des éliminatoires, où figurent aussi le Danemark et l'Islande. Privés de Cristiano Ronaldo, confrontés à la blessure du talentueux latéral gauche Fabio Coentrao, les portugais semblent totalement perdus. Les soucis du sélectionneur, Carlos Queiroz, suspendu 6 mois pour avoir "perturbé" un contrôle anti-dopage avant le mondial, mais qui refuse de quitter son poste, n'aident pas... Au fait, pourquoi s'opposer à un contrôle anti-dopage? Il n'y a pas de dopage dans le football, pourtant...

- On a retrouvé une vieille connaissance : Ioannis Okkas, un des buteurs chypriotes face au Portugal. En France, on se rappelle de son but contre Sochaux en 16émes de finale aller de la coupe UEFA 2004-2005. C'était avec l'Olympiakos, et les grecs avaient gagné les deux matches 1-0. Non, c'était juste pour placer le FC Sochaux-Montbéliard sur le blog...

- On a retrouvé une autre vieille connaissance : John Carew. Le grand maladroit qui a failli devenir une star à l'OL a  été décisif sur le but de Huseklepp face au Portugal. Comment? Une série de dribbles déroutants? Une magnifique ouverture en profondeur? Vous n'y êtes pas du tout... L'athlétique attaquant norvégien a offert la balle de but d'un tacle décidé dans les pieds d'Eduardo, le goal portugais, un peu lymphatique sur le coup. A voir ici.

- On a trouvé pire que France-Biélorussie : le 3 septembre, il y avait à Kaunas un alléchant Lituanie-Ecosse. Par décence, Tetrofoot n'a pas souhaité visionner le résumé de ce match. Le 0-0 final indique toutefois que ce devait être joli à voir.

- Carton plein des Pays-Bas. Les finalistes du dernier mondial ont d'abord étrillé Saint-Marin (5-0), puis se sont imposé contre les finlandais (2-1). A noter, le doublé de Huntelaar face à la Finlande (Huntelaar, c'est le type que l'OM surveille à chaque mercato, et qui ne viendra pourtant jamais à Marseille) et surtout le but tout en finesse de Ruud face à Saint-Marin. Hé oui, Ruuuuuuud est de retour en équipe nationale. Il serait temps que ces hollandais comprennent que Van Persie et Kuyt ne sont pas des purs buteurs, et que le meilleur attaquant d'Europe s'appelle Van Nistelrooy... Suffit de voir ses stats' : il tourne à plus de 0,6 buts par match depuis dix ans, dans tous les clubs où il est passé. Ok, il va peut-être songer à une préretraite aux Emirats, et son genou droit est en plastique recyclable, mais depuis Van Basten et Ronaldo, on sait que tous les avants-centres de talent se pétent un truc tous les 6 mois.

- Sans faute également pour l'Italie, où Antonio Cassano (photo) effectue son grand retour. Cassano, c'est cet attaquant de talent, à la vie privée agitée (il a passé une saison et demi au Real, durant laquelle il revendique "4 fiancées et 600 à 700 conquêtes") et qui, selon ses dires, "sans ce but marqué contre l'Inter en 1999 , (serait) probablement devenu un voleur, un délinquant".  Brouillé avec Lippi, non sélectionné pour le Mondial, l'enfant terrible du foot italien a la confiance de Prandelli, le nouveau sélectionneur de la Squadra Azzura. Face à l'Estonie, il a inscrit un but de la tête avant d’offrir une passe décisive d’une talonnade inspirée. Le duo qu'il forme avec Giampaolo Pazzini, son partenaire d'attaque à la Samp' de Gênes, semble en tout cas très prometteur pour la Squadra.


- L'autre italien qui a le vent en poupe, c'est Capello. Le sélectionneur de l'Angleterre, très contesté après un Mondial catastrophique, devait rebondir rapidement. C'est fait, avec deux belles victoires contre la Bulgarie (4-0) et la Suisse (3-1). En plus, il paraîtrait que les anglais se sont trouvés un gardien de but fiable, en la personne de Joe Hart (photo), qui a poussé Shay Given sur le banc de Manchester City. Sinon, Wayne Rooney a enfin remarqué en sélection, face aux Suisses.


- Ce qui est top dans le foot africain, c'est les surnoms des équipes. Les Lions de la Teranga, par exemple, c'est la classe. Si on avait ça en Europe, pour la France, on dirait les Coqs Accueillants (c'est la traduction de Teranga), ce qui est nettement moins impressionant. En attendant, victoire 4-2 du Sénégal face aux Léopards de la RD Congo, avec un triplé de Mamadou Niang.

- L’Egypte concéde le nul à domicile (1-1) face à la Sierra Leone, idem pour l'Algérie face à la Tanzanie. Et la Tunisie n'a pas réussi à battre le modeste Malawi...

mercredi 8 septembre 2010

Incroyable! Les Bleus battent la Bosnie

Tetrofoot a suivi les deux premiers matchs des bleus dans les qualifications de l'Euro 2012. Votre serviteur est sorti indemne de cette expérience traumatisante. Il est à présent en mesure de vous offrir le récit de deux fois 90 minutes plutôt tendues...

En Biélorussie coule la Bérézina...

France-Biélorussie, ça puait le match foireux. Jusqu'à présent, le foot biélorusse, ça se limitait, à ma connaissance, à Alexander Hleb et à la qualification du BATE Borissov en phase de poule de Champion's League (Ils avaient tiré le Real, la Juve et le Zénith, lors de la saison 2008/2009, et avaient tenu deux fois le club italien en échec). La veille du match, on en savait un peu plus sur ce pays : le coach du Bélarus, Bernd Stange, est un ancien informateur de la Stasi, et a aussi entrainé l'équipe d'Irak sous Saddam. On a découvert que le fameux Hleb a un petit frère, Vyacheslav (35 sélections), qui joue en Chine (à Shenzen), et que la défense du Bélarus est un mix de Borisov et du Dynamo Minsk. Avec ces infos en poche, j'ai vraiment pigé qu'un gros match se préparait. Après 5 minutes de passe-baballe des bleus, ça s'est confirmé. Ca allait être long...

Entre le coup d'envoi et la première frappe cadrée des bleus (joli enchaînement de Malouda, sur le coup, d'ailleurs), il se sera passé presque 45 minutes. 45 minutes de passes aléatoires, de corners mal tirés, de "putain, quel contrôle de merde" (merci Hoarau). Le calme british de Wenger au commentaire me relaxe un peu, et m'empêche de casser la télé. "Le recentrage de nos milieux excentrés affaiblit nos côtés". Ah, bon, merci Arsène. Moi qui croyais que Clichy se faisait balader par des mecs qui jouent en D2 Russe... Seuls points positifs de la mi-temps : à la pause, j'étais capable de reconnaître Tigorev et Rodionov. Allez, on respire un grand coup et on repart pour le deuxième round.

Le regard de serial-killer d'Alexander Hleb, devant Valbuena
Blanc a dû piquer la crise dans le vestiaire, parce que dès la reprise, on a droit à deux frappes en une minute. Valbuena, en mode teigneux, rafute à tout-va sur le terrain. Par contre, Menez a l'air bien perdu. Bonne nouvelle, il sort, remplacé par Saha. Wenger annonce que ça va débloquer la situation. Comme d'hab', son pronostic est foireux, Saha quitte le terrain sur blessure après dix minutes. Entre-temps, Rodionov rate une occase énorme pour la Biélorussie, on se dit qu'un petit match nul serait pas si mal que ça, finalement. Espoir déçu, le cadet des Hleb fait un petit festival sur la droite de la surface, et centre en retrait pour Kysliak. Le redoutable milieu offensif du Dynamo Minsk, seul au six mètres, ajuste Lloris et me cloue dans mon fauteuil, le regard vide. Le pire, c'est que c'est même pas un hold-up. Allez, on écoute l'interwiew "à partir de là, je crois que bon..." de Lolo Blanc, et on se pieute. Ah oui, on aura vérifié ce truc : la Bérézina, c'est bien en Biélorussie.

Bosnie sans niaque et Bleus révoltés

Pour ce deuxième acte, à Sarajevo, ça sentait également très mauvais. A l'inverse de la Biélorussie, la Bosnie-Herzégovine compte quelques excellents joueurs : Edin Džeko, c'est le meilleur buteur des deux derniers championnats d'Allemagne, avec 26 et 22 buts pour Wolfsburg. Son compère de l'attaque, Vedad Ibišević, qui joue à Hoffenheim, est également l'un des bons attaquants de Bundesliga. Et on a pu constater en L1 que Miralem Pjanić et Emir Spahić ne sont pas des chèvres. Comme Alou Diarra était annoncé en sauveur de l'équipe de France, et que Benzema allait jouer son premier match officiel en tant que titulaire depuis longtemps, je commençais à craindre un peu, le huitième match d'affilée sans victoire se profilait. Et la perspective de suivre le match sur M6, avec le duo Roland-Ferreri aux commentaires, franchement...

Benz' dribble face à  Spahic. Décisif sur les deux buts,
l'attaquant du Real a aussi beaucoup vendangé...
Niveau commentaires, ça démarrait d'ailleurs sur les chapeaux de roue. Les "bosniens" de "Isibegic", ça fait un choc, d'emblée. Après une mi-temps de bosniens et de bosnians à gogo, je saturais. Mea culpa, car Roland sortait à la mi-temps, tout fier, l'explication qui tue : les bosniaques, c'est le nom donné aux musulmans de Bosnie, et bosnien, ça désigne l'ensemble du peuple de Bosnie. Futé, le vieux... En attendant, ces fameux bosniens, ils étaient décevants. la Bosnie sans niaque, quoi... Mexès et Rami taclaient de partout, Alou Diarra ratissait les ballons et arrivait même à passer pour un joueur technique, c'est dire. Et en attaque, les bleus se créaient occase sur occase. Avec un tel festival, le score était de 0-0 à la pause, ce qui est généralement très mauvais signe. On pense immédiatemment à un scénario à la France-Chine (0-1, pour ceux qui auraient oublié). Mais rien de tout ça, Benzema se débrouillait pour inscrire un but impossible après trois opportunités manquées, et Malouda profitait d'une passe de Valbuena dont l'intentionnalité prête à débat pour plier le match. 2-0, j'ai eu du mal à y croire sur l'instant, mais c'est bien ça!

Mais on ne peut pas dire pour autant que la France ait rassuré. Malgré une domination totale, les défauts habituels des bleus sont toujours clairement perceptibles : manque de spontanéité et de vitesse dans les enchaînements offensifs, imprécision dans les centres (Sagna, mon petit...), cruel problème de réalisme (ahhh, ce contrôle de 8 mètres d'Abou Diaby à l'entrée de la surface, alors que le décalage était fait... et le dernier face à face de Benz'). Si L'Equipe s'enflamme au sujet de "l'aboutissement de tout ce que l'on attendait depuis la nomination de Laurent Blanc : du jeu et de l'efficacité.", on dira prudemment qu'il y a encore du boulot avant de revenir parmi les cadors du foot européeen.

Rendez-vous en Octobre...

Daniel Niculae postule à une
place dans l'attaque roumaine
face aux Bleus
Les deux prochains matchs des bleus dans ce groupe D des qualifications de l'Euro auront lieu les 9 et 12 octobre, face à la Roumanie et au Luxembourg. Si le Luxembourg (où joue Mario Mutsch, latéral droit du FC Metz) ne devrait pas poser de problèmes, méfiance face aux roumains. Et ce même si la Roumanie, en difficulté après deux nuls contre l'Albanie de Lorik Cana (1-1) et au Bélarus (0-0), présente de nombreuses failles. Razvan Lucescu, le sélectionneur roumain, à la tête d'une sélection sur le déclin, est très critiqué. Le capitaine de l'équipe, Chivu (on l'a vu au marquage de Robben en finale de la dernière Champion's League) n'a plus l'influence qu'il avait sur le jeu de la sélection voici quelques années, même si il reste un excellent défenseur. Et la star de la sélection, Adrian Mutu, est suspendue pour dopage jusqu'au 29 octobre. En son absence, on surveillera Marius Bilaşco, attaquant de l'Unirea Urziceni qui avait posé pas mal de problèmes à Séville et aux Rangers lors de la dernière Ligue des Champions. Il pourrait être titulaire en pointe, à moins que le monégasque Daniel Niculae ou l'attaquant de Stuttgart Ciprian Marica, bon dribbleur, ne lui soient préférés. Attention tout de même, les roumains risquent de venir au Stade de France pour défendre. Une philosophie qui leur avait réussi lors des trois derniers France-Roumanie, soldés par trois nuls (0-0 pour le premier match de l'Euro 2008, puis 2-2 à Constanta et 1-1 au Stade de France en qualifications du mondial 2010).

Côté français, on espère enfin qu'une équipe-type va se dégager. Si Malouda et M'Vila apparaissent comme des cadres incontournables, que Blanc semble avoir tranché pour une défense type (Sagna-Rami-Mexès-Clichy devant Lloris), il reste de nombreuses interrogations concernant l'animation offensive. Les retours possibles de Ribéry et Gourcuff pourrait d'ailleurs bouleverser l'équilibre fragile mis en place lors de ces deux premiers matchs des éliminatoires.

vendredi 3 septembre 2010

Tetrofoot reprend le mois d'août à la volée

Toulouse leader de L1, les bleus à la reconquête du public, le Real de Mourinho qui rate sa première, les 6-0 à la chaîne de Chelsea, Robben out jusqu'en décembre... il y a beaucoup à dire sur ce mois d'août. Mais Tetrofoot ne s'embarrasse pas de détails superflus, et vous résume la reprise en deux temps, trois mouvements. En l'occurence, trois reprises de volée...

Reprise de volée, façon classique :

Le 16 août, c'était la reprise du championnat anglais. Certes, Wenger a tendance à chambouler un peu l'aspect du championnat anglais : sa dernière blague aux angliches, c'est la titularisation de Chamakh et Koscielny pour Liverpool-Arsenal, pour une touche de L1 au pays du football. Cependant, l'Angleterre reste une terre de tradition, même au sommet du foot mondialisé : voyez Manchester (United, bien sûr, parce que City, question tradition, c'est plus trop ça). A Old Trafford, les Red Devils recevaient les Magpies de Newcastle pour lancer sérieusement la saison, après un Community Shield brillament remporté face à Chelsea (3-1) en guise de préliminaires. Bon, vous me direz que MU a vu passer Van Nistelrooy, Ronaldo, Nani, que ce club est une pompe à fric monumentale, question tradition c'est pas trop ça, ok, ok. Mais ce qui s'est passé à la 85éme minute de ce MU-Newcastle, c'est unique, c'est du pur football brittanique, c'est beau :

Manchester menait tranquillement 2-0, et Paul Scholes hérite du ballon côté droit. Il contrôle, lève la tête, voit la course de Ryan Giggs et centre au second poteau. Le ballon arrive vers le gallois, qui stoppe net sa course, arme sa frappe, puis lâche son pied gauche. Le geste est quasi-parfait. Le ballon finit au fond des filets de Stephen Harper. 3-0. Scholes et Giggs, c'est, à eux deux, 1478 matches sous le maillot de Manchester, et 306 buts. Giggs a joué son premier match pour MU le 2 mars 1991, Scholes le 21 septembre 1994. En 2010, ils sont toujours là.


Et dans le même style... "Le foot comme on l'aime"

- Sankt Pauli, le petit poucet du foot pro allemand, a retrouvé la Bundesliga, et a fêté ça en s'imposant 3-1 sur la pelouse de Fribourg en marquant trois fois dans les dix dernières minutes, par Boll, Sukuta-Pasu et Bartels.

- Caen, champion de L2, fait chuter les gros de la L1 : L'OM et Lyon se sont inclinés face au football offensif et décomplexé du promu normand.

- Le Barça repart en trombe, et Iniesta régale : lob de 30 mètres face à Saragosse, visible ici . Une merveille de spontanéité et de sang-froid.

- Mönchengladbach en met 6 sur le terrain du Bayer Leverkusen. Succès 6-3, ça score en Allemagne!

- Leroy et Dalmat lors de Rennes-Lille. En se disant néanmoins que si ces deux là avaient été mieux conseillés dans leur carrière...

Reprise de volée, façon paillettes :

le 7 août, Paris reprenait la saison au Parc, après un match valeureux face à l'OM lors du trophée des champions, en guise de faux départ. Début sous les projecteurs, avec un recrutement estival sérieux (Bodmer, Nenê), qui augure de belles promesses pour la saison à venir. Evidemment, on guette le faux pas, le couac (qui n'a pas tardé à arriver, d'ailleurs : deuxième journée, à Lille : un affreux 0-0, un match horrible, entre le National et la D2 hongroise pour ce qui est du spectacle). Cependant, Paris a régalé pour l'ouverture de la L1. Victoire 3-1, et un festival de beaux gestes offensifs. Notamment sur le deuxième but parisien...

 A l'origine du but, un dégagement de la tête un peu faiblard de la part d'un défenseur stéphanois. Sessegnon est à l'affut à l'entrée de la surface. Et là... reprise de volée acrobatique magnifique, qui heurte le poteau gauche de Janot, avant de rentrer (c'est le gardien stéphanois qui dévie malencontreusement le ballon au fond des filets). Paris reprend l'avantage, 2-1. Nenê, le milieu gauche qui fait rêver la L1, ajoutera un troisième but. On en aura pris plein les yeux, ce soir là, au Parc. Et quand on regarde le potentiel offensif du PSG (Erding, Hoarau, Luyindula, Nenê, Sessegnon, Giuly...), ça en jette.

Et dans le même style... "Le foot des stars"

- Chelsea pulvérise tout sur son passage. West Brom'? 6-0. Wigan? 6-0. Stoke? 2-0. 14 buts en trois matchs, Drogba énorme, Malouda fantastique, Lampard en taulier... rien à dire.

- Mourinho chamboule le Real. Ronaldo, Higuain, Benzema, Kaka, Xabi Alonso, Sergio Ramos, ce n'est pas assez pour lui. Le coach portugais a enrôlé Özil, Ricardo Carvahlo, Di Maria, Khedira, Sergio Canales et Pedro Leon, et veut en plus un autre avant-centre. "Higuain et Benzema, ça ne suffit pas".

- Manchester City rêve d'un avenir à la Chelsea. Et recrute à tour de bras : Yaya Touré, David Silva, Jérôme Boateng, James Milner, Mario Balotelli entre autres. Mais il y a encore du boulot : Après 3 journées, les Citizens ont déjà 5 points de retard sur les Blues.

- Ronaldinho sait toujours jouer au foot. Le pilier des boîtes de nuits milanaises a régalé San Siro pour la première journée de la Série A. Lors de la victoire 4-0 face à Lecce, il n'a certes pas marqué, mais a été l'un des meilleurs milanais sur le terrain. Et il a assuré le spectacle par ses gris-gris, en particulier sur un bel enchaînement dribble "elastico"-coup du foulard, visible ici . A noter, le doublé de Pato et le quatrième but signé par l'insubmersible Pippo Inzaghi. On attend maintenant de voir ce que Ibrahimovic et Robinho, les deux grosses recrues du Milan, vont apporter aux rossoneri.

Reprise de volée, façon coupe d'Europe :

Le mois d'août marque aussi la reprise des coupes européennes. La plupart des cadors étant exemptés des tours préliminaires et autres matchs de barrages, on en profite pour découvrir quelques clubs méconnus, et se régaler à la lecture des éliminatoires de la Ligue Europa (Göterborg-AZ Alkmaar, Debrecen-Litex Lovech...). Et on trembe pour nos clubs français, à l'image d'Auxerre, qui a réussi un gros coup en sortant le Zénith Saint-Petersbourg entrainé par Luciano Spaletti pour se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des Champions. Ce n'était pas gagné, face à ce Zénith là, qui compte dans ses rangs les milieux de terrain Denisov (excellent joueur) et Semakh, une attaque redoutable avec le portugais Danny, le russe Kerzakhov et l'ex-terreur du championnat hollandais Danko Lazovic.

D'ailleurs, au bout de la première demi-heure du match aller, on se demandait comment l'AJA pouvait passer. Menés 1-0, incapables de porter le danger dans la surface du Zénith, les auxerrois étaient totalement dominés. Et puis... et puis l'équipe de Fernandez s'est mis à bousculer ces russes. Au point que cette défaite 1-0 à l'aller engendra quelques regrets, mais surtout beaucoup d'espoirs. L'exploit semble possible au match retour. Match retour qui restera à jamais dans l'histoire du club. Les corners de Pedretti, la tête d'Hengbart, la bicyclette de Jelen qui qualifie l'AJA, Malafeev expulsé, l'ogre russe terrassé...

Et dans le même style..."Le foot coupe d'Europe"

- Györ sort Montpellier de la Ligue Europa. Stevanovic, gardien du club hongrois, a été le cauchemar d'un soir des attaquants héraultais.

- Ils y ont cru... face à une défense de Tottenham léthargique, les Young Boys de Berne menaient 3-0 au bout de 30 minutes de jeu. La Champion's League était à portée de main. Une tête de Bassong et un tir splendide de Pavlyuchenko ramenaient les coéquipiers de Hochstrasser à la réalité. Un seul but d'avance avant le retour à White Hart Lane... Evidemment, ça n'a pas suffit. Tottenham se qualifie, et affrontera l'Inter, le Werder Brême et Twente.

- L'équipe qui monte, doucement mais sûrement, c'est Braga. Le club portugais, deuxième du dernier chamionnat derrière le Benfica Lisbonne, bien moins connue que Porto ou le Sporting, a réussi le gros coup de ces barrages de Ligue des champions : deux victoires sur le FC Séville (1-0 à domicile, puis 4-3 à l'extérieur), qui lui permettent d'atteindre pour la première fois la phase de poules de la C1.

- Vainqueur 3-1 du match aller, les allemands du Werder Brême ont souffert au retour face à la Sampdoria de Gênes : menés 3-0, ils arrachent la prolongation dans le temps additionnel par Rosenberg, avant que l'avant-centre Pizzaro ne crucifie les italiens...

- Ca passe pour Lille et Paris en barrages de Ligue Europa.

- Zilina petit poucet de la Ligue des Champions... Coup de bol pour l'OM, qui affrontera les slovaques dans le groupe F. Mais aussi Chelsea et le Spartak Moscou.

- Auxerre récolte lui le gros lot : le Real, l'Ajax et le Milan, 20 C1 à eux trois. Pour Lyon, ce sera Schalke, Benfica et l'Hapoël Tel-Aviv.

jeudi 2 septembre 2010

Tetrofoot a suivi de près le mercato de la Ligue1

Voilà, le mercato d'été 2010 est clos. Le foot français exporté en Grèce et en Turquie, l'été agité de l'OM, les gros coups de l'OL, Tetrofoot vous résume tout cela.


La gazette transfert de la L1 :


Rien de bien excitant en L1, on a eu droit au train-train habituel. La liste des faits (plus ou moins) marquants :


- Bonnart et Clerc n'ont toujours pas trouvé de club. On pensait quand même qu'Arles-Avignon ou le Fenerbahçe se seraient manifestés, mais non.... Tetrofoot lance donc un appel pour sauver les latérals droits français au chômage.


- L'OM a le sens des affaires : Selon Dassier, 18 millions pour Luis Fabiano, 15 buts en Liga avec Séville et 3 au Mondial, c'est trop cher. 16 millions pour Gignac, 8 buts en L1, une frappe à côté au mondial (si-si, contre le Mexique, souvenez-vous), ça marche...


- Auxerre joue la C1 et a besoin d'un joueur supplémentaire pour assurer en Europe. Pas de problème, voici Sammaritano qui débarque tout droit de Vannes. Comment ça, c'est optimiste pour jouer le Real? Bah, Oliech a bien fait la misère à la défense gauche du Zénith, le tout, c'est donc d'y croire.


- Châteauroux, Lens, L'OM, Paris, l'Inter, Tottenham... On croyait que Stéphane Dalmat s'était enfin fixé à Sochaux. Il a signé au Stade Rennais, son onzième club. Et il démarre du bon pied, en étant un acteur actif du bon mois d'août des Rouges et Noirs.


- Deux ex du Real (Pavon et Alvaro Mejia), deux anciens champions d'Europe 2004 (Charisteas et Basinas), et même un international français (Camel Meriem... enfin, c'était en 2005) : Arles-Avignon, une part de rêve en L1. Toujours zéro point au compteur? Juste une histoire de rodage collectif.


- Gourcuff, le nouveau Zidane? A voir... Zizou avait quitté les girondins pour jouer avec Del Piero et Deschamps, Yohann part de Bordeaux pour se retrouver avec Gomis et Gonalons (Je charrie, bien sûr... il y a aussi Lovren à Lyon).


- Le PSG n'a pas trouvé d'acheteur pour Jérôme Rothen. De retour d'un prêt à Ankaragüçü (D1 turque), le milieu de terrain le plus rapide de L1 (245 km/h sur l'autoroute, quand même) continuera à garer sa Porsche sur le parking du Camp des Loges pour cette saison.


- Benalouane (qui ça?) a vraiment cru qu'il jouerait à la Juve. Finalement, le défenseur de Saint-Etienne atterrit à Cesena (c'est toujours en Italie, mais 380 km à l'est de Turin), après que Luigi del Neri, l'entraîneur turinois, ait réalisé que le stéphanois ne correspondait pas vraiment au profil type du "défenseur d'expérience".


- Niang n'est pas allé à Fenerbahçe que pour l'argent, mais aussi pour le "challenge sportif". Le meilleur attaquant de la décennie à l'OM (après Drogba) déchante un peu de ce côté : son club a été éliminé en tour préliminaire de C1 par Berne (les Young Boys, ex-club de Kader Mangane et d'Hakan Yakin), puis en barrage de Ligue Europa par le PAOK Salonique (Le PAOK, quoi... rien à dire dessus... l'un des clubs les plus populaires de Grèce néanmoins. Et les enragés du PSG se souviendront qu'en coupe UEFA 92-93, le Paris de Lama, Ginola, Valdo, Weah et compagnie avait sorti les grecs. Moins marquant que le 4-1 face au Real au Parc la même année, je le concéde). Bon, pour en revenir à Niang, son challenge sportif, ça va être de reprendre le titre de champion de Turquie à Bursaspor. Il y a plus sexy.


- Ah, Paris, Paris... d'habitude, le PSG envoie du lourd au mercato. Là, pas de vagues... Nene et Bodmer vite arrivés, vite intégrés, c'est du sérieux. Siaka Tiéné débarque à la dernière seconde, mais comme c'est un quasi inconnu... Rien à signaler, pas de bide en vue, façon Kezman ou Semak. Mais je reste confiant : traditionnellement, c'est au mercato d'hiver que le PSG fait des bêtises. Plus que quatre mois à patienter.

- Ils partent en Grèce : Boumsong et Govou (OL, vers le Panathinaïkos), Modesto (Monaco, vers l'Olympiakos), Massamba (Monaco, vers l'Atromitos Athènes), Mirallas (Saint-Etienne, vers l'Olympiakos), Varrault (Saint-Etienne, vers le Panionios) et Tavlaridis (encore Saint-Etienne, vers Larissa).


- Acheter Loïc Rémy à Nice, ça coûte 15,5 millions. C'est cher, et on comprend que l'OM ait été bien ennuyé par son problème cardiaque, qui l'empêcherait de jouer, selon le premier diagnostic des médecins. Bon, un second diagnostic a néanmoins montré que ce problème cardiaque n'est pas si grave que ça, Loïc Rémy peut jouer, finalement. Tetrofoot se demande combien a coûté le second diagnostic.


- Ben Arfa s'exprime au sujet de son transfert à Newcastle : "Ici, ça joue", déclare le joueur dans L'Equipe, au sujet de la Premier League. Sans vouloir interpréter ses propos, Tetrofoot ose juste la remarque suivante : "Ici, en Premier League, ça joue", ça veut dire que "Là-bas, en L1, ça joue pas". De la part d'un joueur qui marquait trois buts et réussissait deux dribbles par saison dans cette fameuse L1 où on joue pas, on trouve quand même ça un peu gonflé.


- Bordeaux est un club amibitieux. Rayon départs : Cavenaghi, Chamakh, Gourcuff, Jurietti, Sertic. Rayon arrivés : Ben Kalfallah, Modeste, Savic, Maazou et Ducasse de retour de prêt.




Voilà, en gros, ce qui s'est passé cet été. Evidemment, Tetrofoot avait une énorme envie de pousser un coup de gueule gigantesque contre les dérives du foot-business. Mais comme tout ceci lui semble d'un comique certain, il ne le fait pas. Et même, il se réjouit d'un transfert : celui de Gignac à l'OM. Quand Gignac a sorti le classique discours "l'OM, c'est mon rêve de gamin", ça ne sonnait pas faux, pour une fois. L'attaquant international est supporter de l'OM depuis toujours, et on peut dire qu'il a grandit au Vélodrome. Alors on peut parler sans rire, à son sujet, d'"amour du maillot", et autres vertus menacées dans le foot pro actuel. (Evidemment, il est tout à fait probable que Gignac signe dans deux saisons un contrat à Porstmouth, mais j'ai néanmoins envie de croire qu'il est sincère).




« J'ai le sang bleu et blanc, c'est une image mais cela montre toute ma fierté de rejoindre l'OM. C'est un rêve d'enfant qui se réalise mais jouer à l'OM est le rêve de tout joueur de L1 », Gignac est un pur poète. Tetrofoot ajoute "Allez l'Ohéme"

lundi 16 août 2010

La rétro' de tetrofoot : Lille-Parme, barrages C1 2001-2002

Dur-dur de s'enthousiasmer pour un troisième tour préliminaire de C1... ces matchs-là n'ont pas tout à fait un vrai parfum de coupe d'Europe. Quoique... le baptême européen du Losc, le 8 août 2001, au stade Ennio Tardini de Parme, reste l'un des plus beaux moments de l'histoire du club nordiste.

Champion de D2 1999-2000, surprenant troisième de D1 la saison précédente, le Losc est en pleine ascension. Sous la houlette du coach Vahid Halilhodžić, et malgré un effectif limité en qualité, l'équipe nordiste impressionne et impose un style efficace : rigueur au milieu de terrain, gros impact athlétique avec des joueurs comme N'Diaye, D'Amico, Cygan, et les infatigables ailiers Boutoille et Murati qui exercent un pressing haut. La touche technique de Bruno Cheyrou, qui tapera bientôt dans l'oeil des dirigeants de Liverpool, complète le tableau. C'est avec ces armes que les dogues s'en vont défier le grand Parme AC, vainqueur de la coupe de l'UEFA 99, qui compte dans ses rangs l'argentin Almeyda, la star nippone Hidetoshi Nakata, Di Vaio et ses 15 buts en série A la saison passée, le jeune Cannavaro... et les français Lamouchi, Boghossian, Djetou et Frey.
Face à l'armada italienne, le Losc ne part pas franchement favori. Le léger retard de préparation des italiens joue en leur faveur, mais la qualification est jugé très aléatoire pour ce groupe qui ne compte aucune référence dans les matchs à élimination.

Le match aller est donc joué sur le terrain de Parme, devant à peine 15000 spectateurs. Après une première mi-temps tendue et assez fermée, le score est toujours vierge. De retour des vestiaires, les lillois font tourner le ballon devant une défense italienne apathique. Landrin, décalé sur la gauche de la surface, tente un centre, un peu dévissé, qui lobe un Frey surpris. 1-0 pour les nordistes, à la 46éme! Les italiens tentent de réagir, mais n'arrivent pas à gêner la solide défense nordiste. Arrive la 80éme minute. Coup franc au trentes mètres pour Lille. Cheyrou décale Johnny Ecker sur son pied gauche, la frappe est magnifique, les italiens sont K.O. Magnifique entrée en coupe d'Europe des lillois!

A noter:
  • Lille avait joué deux matches de la Coupe Latine 1951, tournoi mettant aux prises les champions d'Italie, du Portugal, de France et d'Espagne. Normalement, c'est l'OGC Nice, champion de France en titre, qui aurait dû y participer, mais les niçois ont décliné l'invitation. Le Losc, deuxième du championnat, a donc pu disputer ce tournoi, "ancêtre" des actuelles Ligue des Champions et Ligue Europa
  • Parme avait éliminé Bordeaux en quart de finale de coupe de l'UEFA 98-99 (grâce à un terrible 6-0 au match retour) , puis écrasé l'OM 3-0 en finale. Le grand PSG de Bravo, Raï et Loko avait cependant sorti les parmesans en quart de finale de la C2 95-96, sur la route du sacre européen de 96.
  • Parmi les joueurs français passés à Parme, figurent aussi : Lilian Thuram, Daniel Bravo, Johann Micoud, Raynald Pedros... et l'actuel attaquant de l'équipe de France Espoirs, Jonathan Biabiany.
  • C'est Bassir qui a failli marquer le premier but lillois, en touchant au dernier moment le centre-tir de Landrin. Dommage, il ne l'a pas fait. Le deuxième meilleur buteur de la sélection marocaine, avec 24 buts, n'en aura inscrit que deux lors de sa saison lilloise...
  • Le match était hélas diffusé sur France 3, avec les fameux commentaires du duo Biétry-Josse...

A voir : Les deux buts du match

A connaître (si vous voulez...) : La compo des équipes

Parme : Frey, Cannavaro, Jenilson Junior, Djetou, Sensini, Almeyda, Barchioni (Marchionni 68éme), Lamouchi (Appiah 70éme), Nakata, Di Vaio, Milosevic (M'Boma 80éme).
Lille : Wimbée, Cygan, Ecker, Fahmi, Pichot (Be. Cheyrou 88éme), Tafforeau, D'Amico, N'Diaye, Landrin, Bakari (Beck 86éme), Bassir (Br. Cheyrou 69éme)


Deux semaines plus tard, pour le match retour, Lille souffre à Grimonprez-Jooris. Sensini marque à la demi-heure de jeu. Les lillois n'alignent pas trois passes, mais tiennent bon. Ils arrivent même à reprendre le jeu à leur compte, et obligent Frey à deux belles interventions. Mais dans les 10 dernières minutes, Parme se montre de nouveau très dangereux. Le gardien Grégory Wimbée réalise plusieurs arrêts décisifs, dont une incroyable parade sur un tir de Lamouchi. Lille tient bon, et arrache sa qualification.


Boghossian, titulaire au match retour dans l'équipe de Parme
Pichot au marquage de Di Vaio

dimanche 15 août 2010

Le top 10 qui remonte le moral

Se prendre deux petits ponts en 30 secondes est quelque chose d'assez insupportable, surtout lors d'un match entre potes. En attendant d'avoir ma revanche la semaine prochaine, je me remotive comme je peux... et notamment en vous proposant ce top 10 personnel des dribbles les plus vexants.


Numéro 10 : Ribéry lors de Bayern Munich-Juventus Turin, phase de poule de la Champion's League 2009-2010 :

Ribéry flambe totalement lors de la première période. A la 20éme minute, sur la gauche de la surface italienne, notre balafré national statufie Chiellini et Grygera d'un pur dribble de beau gosse... sur sa lancée, il s'enflamme totalement et tente le but de l'année d'un petit piqué sur Buffon... raté, dommage...

http://www.youtube.com/watch?v=JREZ3uoa8YU

Numéro 9 : Juninho lors de OM-OL, championnat de France 2005-2006:

J'ai la balle, je t'efface un, deux, trois défenseurs, je frappe, je marque... Merci les gars! Ben non, je fais pas la fête, c'est juste un but contre l'OM, quand on bat Casillas avec des coups francs de 30 mètres, on va pas s'enthousiasmer pour si peu...

.http://www.youtube.com/watch?v=kOkhBIQ_kpo

Numéro 8 : Mendy et son grand pont sur Roberto Carlos lors de France-Brésil, amical, 2004:

Un dribble façon dragster, une accélération qui cloue sur place Roberto Carlos, c'est l'oeuvre de Bernard Mendy! Plus vexant pour le latéral brésilien, c'est pas possible. C'est un peu comme si Sarko mettait un dunk sur Obama... Notons l'enthousiasme du commentateur, qui voyait Mendy jouer le Championnat d'Europe avec les bleus.

http://www.youtube.com/watch?v=SWPJU6XQK5M

Numéro 7 : Milito face à Van Buyten, lors de Inter Milan-Bayern Munich, finale Ligue des Champions 2009-2010:

Milito tue le match à la 71éme. Un petit crochet, c'est simple le foot... Van Buyten est complètement à l'ouest, plus qu'à marquer...

http://www.youtube.com/watch?v=Dn2Qx2yPqmY

Numéro 6 : Le petit pont de Hossam Ghaly sur Steven Gerrard, Angleterre-Egypte, amical, 2010:

Celui-ci, il l'a pas vu venir, le capitaine des Reds... bien décidé à récupérer la balle, il se jette sur l'inconnu Ghaly, milieu de terrain du Al Nasser Riyad, qui fait passer Stevie pour un poussin... un vent terrible.

http://www.youtube.com/watch?v=zm2H3N7N8kA

Numéro 5 : George Best et John Mc Grath:

La carrière du plus célèbre numéro 7 de Man’ U regorge d’anecdotes savoureuses. Notamment celle-ci : Avant le coup d’envoi d’un match de championnat, John Mc Grath, défenseur de Southampton, annonce à Best : « si tu me fais un petit pont, je te tue »… Après 5 minutes de jeu, Best aurait dû mourir deux fois…

A défaut d’images de l’action, voici un petit hommage vidéo à un des plus grands mythes du football :

http://www.youtube.com/watch?v=nplemK3Y4ns

Numéro 4 : Mata fait la misère à Albiol à l’échauffement avant Espagne-Pologne, amical, 2010:

Il y a toujours des gestes qui mettent la bonne ambiance dans l’équipe, des petites attentions, comme ça, en passant…

http://www.youtube.com/watch?v=C0Xzhnu9DVc

Numéro 3 : Dhorasoo se paie un petit pont sur Deschamps à l’entraînement, avant France-Andorre, 1999:

Témoignage de la bonne ambiance qui a toujours régné en équipe de France, la réaction de Desailly, parti au secours de son capitaine, vexé comme un pou de s’être laissé berner par l’irrespectueux Dhorasoo : « Je dirais que la qualité des entraînements de Vikash et son implication ne lui autorisaient pas spécialement ce genre de geste.»

Numéro 2 : Laurent Leroy lors de La Corogne-PSG, phase de poules de la Ligue des champions 2000-2001:

Le PSG même 1-0, juste avant la mi-temps, quand Laurent Leroy se met en mode Maradona : contrôle le long de la ligne de touche, petit pont sur Donato qui en tremble de honte, accélération, tir splendide, 2-0, Paris est magique! Au retour des vestiaires, Leroy croît utile d’enfoncer un peu plus le clou en marquant un troisième but. Ce qui a le don d’énerver les espagnols, qui marqueront 4 fois dans la dernière demi-heure. Ne jamais humilier un fier ibère…

http://www.youtube.com/watch?v=nepx1PJMiGY

Numéro 1 : Mancini lors de OL-AS Roma, 8éme de finale retour de la Ligue des Champions 2006-2007:

Le dribble qui a cassé la carrière de Réveillère. Depuis la 44éme minute de ce terrible Lyon-Roma, le latéral gauche des gones n’est plus le même sur le terrain.

http://www.youtube.com/watch?v=fRrlm5ewjoo